Mardi 30 septembre 2025

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: mercredi, octobre 1, 2025 Hit: 9

Le réveil me surprend à 7h30, alors que j’avais ouvert les yeux à 7. XH accuse un peu de retard. Nous partons vers K vers 9h30, je m’étais occupé des chiens au préalable. Alors que XH conduit, nous parlons un peu d’autre sujets que la librairie, de la fusion nucléaire, de la possibilité d’une guerre. Dans la conversation se glissent des silences, peut-être de ceux que les personnes qui commencent à se connaître acceptent sans se trouver gênés. Arrivés au dépôt, nous entamons la montagne de cartons, afin que XH puisse trouver quelques livres. Nous y trouvons beaucoup de drouille, aussi je m’excuse auprès de lui de l’avoir fait déplacer pour si peu, mais il se montre content. Sur la route du retour, nous parlons de l’humidité des derniers jours. Il avait commenté, perplexe, la forêt de livres anciens debout, qui séchaient sur le bar, pour certains couverts de moisissure. Je sors avec les chiens après son départ, appelle ADC qui me raconte son heureux salon de P. A la cave ensuite pour empaqueter quelques colis que je déposerai à la poste en début d’après-midi. Le relais automatique de colis ne reçoit plus d’envois depuis un mois, je suis contraint de me déplacer à la station service, le long de l’autoroute pour une dizaine de kilomètres. A mon retour, je m’allonge avec les chiens pour lire, m’assoupis avant d’avoir ouvert un livre, en caressant M. A se tient à distance, pour éviter les réprimandes de M. Le petit commence à intégrer les moeurs de la maison. Nous partons ensuite pour le tour de R par le pré, puis le centre. Sous l’allée des marronniers, nous évitons les impacts des marrons tombant. Je me remets au travail jusque tard, interrompu par les demandes de jeux de A, ou ses demandes d’attention. Je ne cherche presque plus à donner du sens à cette vie, non pas qu’elle en manquerait, mais qu’elle n’en demande pas davantage.