Mardi 16 septembre 2025

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: mardi, septembre 16, 2025 Hit: 3
La fatigue m’a envahi après le week-end de salon à N, toujours sympathique, amical, mis éreintant. Samedi soir, P et moi sommes même sortis à un concert sous la pluie avec son ami E. Cette année, Elle n’est pas passée. je ne l’ai pas revue non plus pendant l’été. Désormais, nous allons sombrer lentement vers la basse saison. Le salon de N annonce l’automne. A vient de se calmer, je l’ai récupéré hier avec M. Il mangeait les coussins du canapé. En deux mois, il a atteint la taille de M, triplé de poids. J cherchant à se reposer, je m’en suis beaucoup occupé durant les beaux jours. Parfois, j’avais du mal à supporter son énergie débordante, mais il est un bon chien, attachant, sociable et affectueux. AC a passé quelques semaines ici, N aussi, D… Elle est repartie début aout foudroyée par la peine, le deuil à rebours. De mémoire, je n’avais jamais passé un mois d’août seul. J’en ai profité pour travailler, préparer la foire de B. Il y a toujours du travail en retard. AC est revenue début septembre. Elle a laissé les cendres de son père sur la tombe de sa grand-mère à S, à quelques kilomètres à peine d’ici. Notre mère est venue aussi. Nous avons passé un bon moment ensemble. J’ai lu Deleuze, Gershom Scholem, une biographie sur un moment de la vie d’Hannah Arendt, Parias, de Marina Touilliez. Finalement, j’ai peu lu, alors que j’aimerais y consacrer davantage de temps. J’ai passé du temps avec des amis aussi, A et N, XH et P… Un été a passé encore. 
Je me lève fatigué. Les commandes tombent alors que je me suis avancé sur mes colis hier soir, sans avoir le courage de terminer. Je sors avec M et A, redescends au sous-sol terminer la corvée. J’ai rempli un gros sac que je dépose à la poste en début d’après-midi, après un rendez-vous chez le dentiste, qui n’a pas su expliquer la rage de dents qui m’a fait souffrir en juillet. De retour, je ressors avec M et A, même si A n’a pu attendre et s’est soulagé sur le parquet. J’ai passé deux mois dans sa merde et sa pisse, à les guetter, les anticiper. Heureusement, ces incidents se raréfient. Après la balade, ils viennent tous deux se lover contre moi pour une longue sieste, qui ne me remet pourtant pas. La déprime guette. Nous ressortons pour le tour par les remparts avant que je ne dîne d’une salade et d’une tranche de jambon, d’un morceau de fromage. Je me remets à la saisie de stock. Le temps de l’oubli a passé. Tout est prêt à reprendre son cours.