Lundi 10 novembre 2025

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: lundi, novembre 10, 2025 Hit: 28
Quelques colis ce matin à emballer après un bon week-end de ventes, une bonne semaine, quoique forte, chargée de silence. Samedi soir, au téléphone avec AC, l’émotion s’exprime, peut-être parce qu’il y a 10 ans, J et moi avons perdu un enfant, alors même qu’il n’était pas encore né. Nous vivions le deuil en cette période d’attentats de Paris. Mais sans doute AC a-t-elle raison, une tristesse demeure en moi, une peine, mais j’ai appris à vivre avec elle chaque jour. Hier soir, mon ami R m’a rendu visite, nous avons passé la soirée à papoter. Peut-être sous l’effet de la veille, je me suis davantage confié. 
Les colis sont terminés en début d’après-midi. Je me rends à la poste, au relais colis, passe au supermarché en prévision de la visite de J, E et P demain. J’attends un client pour 16h. Quelques secondes avant son arrivée, A se blesse dans le jardin et rentre la patte ensanglantée, il en dépose partout sur le sol. J’essaie de l’ausculter, il résiste. Sa blessure se localise au niveau du coussinet de la patte avant droite. Le client arrive. Il consulte l’ouvrage, ne l’emportera finalement pas. Je suis inquiet pour A, prend rendez-vous chez le vétérinaire, me ravise, la blessure semble superficielle. Malgré tout, ce soir, A boitille et l’inquiétude persiste. Demain sera férié. J’ai terminé la soirée à saisir des bande-dessinées, encore - cette fois Les pionniers de l’espérance. La semaine dernière, j’ai lu un livre de Ilda Hofmann. Elle narre ses souvenirs de la fondation d’une communauté végétarienne en Suisse italienne au début du XXè siècle. Tous les problèmes liés aux communautés se révèlent déjà. J’ai enchaîné avec Les mille plateaux de Walter Benjamin, de Bruno Tackels, qui donne une aperçu du regard de W. Benjamin sur le théâtre de son temps.