Mercredi 15 octobre 2025

Posted By: Gabriel Feret In: Journal d'un libraire On: mercredi, octobre 15, 2025 Hit: 2
Je traîne une fatigue désarmante depuis plusieurs jours. La saison se termine doucement avec, ce matin, le dépôt de livres à la foire de B et je me sens usé, démotivé. Je n’ai pas même le courage ce soir de saisir ma livrée quotidienne en stock. Je songeais même tout à l’heure à m’arrêter quelques jours, n’assurer que l’envoi de commandes pour une semaine et lire, profiter de promenades avec A et M, que j’ai récupérés dans la journée. Mais la fin d’année se profile et j’ai une montagne de bande-dessinées dans le séjour à rentrer en stock, des ventes qui pourraient faire mes affaires pour les fêtes de fin d’année. J’aurais donc à produire quelques efforts encore avant de m’arrêter quelques jours pour les fêtes, et, pourquoi pas même, rendre une petite visite à AC et D en Angleterre en janvier. Mes dernières vacances remontent à presque trois ans quand je suis descendu à A-M pour six jours, hébergé par Y et MR, si on ne compte pas les quelques jours glanés durant les deux derniers étés, mais durant lesquels, je continuais à assurer les livraisons. D’ailleurs, je n’étais pas parti plus de quatre jours à P, en prenant soin d’assurer un délai minimum de livraison. Dans un mois, justement, est prévu ce court séjour à P. De quoi, peut-être, me changer les idées avant la fin de l’année. Restent également ces quelques sorties de stand, mais rien de bien méchant au vue des cinq semaines que je viens d’enchainer. 
Quand je me plains de cette manière, je pense à Elle qui cumule un détestable et harassant travail administratif, cumulé à des études dont l’issue, quoiqu’incertaine, pourrait seule changer sa vie. Son temps libre et ses vacances y passent presque tous. Même s’il est difficile de se substituer à autrui, d’envisager sa subjectivité, puisqu’unique et toute autre, ce courage m’oblige.